Once Upon a Time (not in the West)

Série diffusée sur ABC depuis octobre dernier créee par Edward Kitsis (ancien scénariste de Lost) et Adam Horowitz (qui a aussi bossé sur Lost et les frères Scott). La saison 2011-2012 a été plutôt faible, si ce n'est la sympathique série Enlightened avec Laura Dern, mais la présence au générique de Jennifer Morrison (le Dr Cameron de House M.D) et le postulat de départ original donnent envie de se plonger un peu plus dans cette série. Le pilote conte une histoire dont le début nous est familier. Blanche Neige est sauvée par le Prince Charmant, ils se marient, mais la méchante reine jette un sort sur tout le royaume. Blanche Neige et son prince vont consulter Rumpelstikin (Robert Carlyle) pour connaître le futur, et il prédit qu'il n'y aura plus jamais de fin heureuse pour eux. Elle va tous les amener illico dans notre monde. Presque tous, car le nouveau né du couple royal a juste le temps d'être sauvé. Dans notre monde, Emma Swan, pré-trentenaire cynique et solitaire reçoit le jour de son anniversaire la visite de Henry, le bébé qu'elle avait abandonné à la naissance dix ans auparavant. Celui-ci l'enjoint de la suivre dans son bled, Storybrooke, où il a été adopté par une méchante femme. Il veut faire croire à Emma que les habitants de la ville sont des personnages de conte (le psy serait Jiminy Cricket) et qu'elle même a un rôle à jouer dans l'histoire. Retenue par un accident de voiture, Emma est obligée de faire plus ample connaissance avec l'enfant qu'elle a abandonné, voire de rester un peu plus longtemps.
Les contes sont décidemmment à la mode, avec Grimm qui débarque au même moment sur NBC et les adaptations ciné "modernisées" qui pleuvent. Vu les moyens d'une série télé, ce pilote se débrouille bien pour nous décrire le royaume du conte, qui sera dans les prochains épisodes un royaume perdu. Deux ou trois scènes sortent du lot. Les allers retour entre les mondes sont faits correctement, si bien qu'on arrive très vite à comprendre qui est qui (Blanche-Neige s'appelle Blanchard il faut dire). Jennifer Morrison est plutôt émouvante avec le gamin et on sent bien que la fonction du conte est de combler le passé glauque des personnages en révélant à la gamine abandonnée sur l'autoroute qu'elle l'a été pour être sauvée, ou bien au gamin qui a hérité d'une mère adoptive abusive que sa mère naturelle est issue d'un des contes qu'il se plaît autant à lire. Bref, qu'il y'a un peu plus de beauté dans ce qu'on ne connaît pas. Un pilote efficace sans être exceptionnel.

1-02
Un épisode centré sur la méchante reine et sur la bataille engagée entre elle et Emma, plutôt moyen mais qui fait bien avancer l'intrigue. La série va semble t'il s'orienter vers une structure à la Lost, qui met en lumière le passé des personnages par des flashback sur le pays des contes. C'est pas forcément une bonne chose si ça devient systématique, mais pour le moment on laisse traîner le moins possible de mystère, ce qui rassure plutôt. On découvre que Henry a pris le nom du père de la méchante reine, qu'elle a du tuer pour exécuter la malédiction, que tout le monde a peur de la Méchante Reine, au point où certains "gentils" peuvent être dangereux pour Emma et que c'est Rumpelstilkin qui a dégoté Henry et donc fait venir indirectement Emma dans la ville (qu'avait-il à y gagner?). Giancarlo Esposito, Gus Fring dans Breaking Bad rejoint le casting et on peut voir Kristin Bauer Van Stratten, plus connu en Pam dans True Blood, en Maléfice (la sorcière de la belle au bois dormant). Au final Emma décide de rester, tout en faisant croire à la Reine qu'elle et Henry ne croient plus aux contes.