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Tintin et le secret de la Licorne

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 :: 7ème Art :: Cinéma

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Tintin et le secret de la Licorne Empty Tintin et le secret de la Licorne

Message  Le Docteur Sam 29 Oct - 8:03

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Je n'ai jamais été un grand consommateur de BD lors de mon enfance, à l'exception de quelques titres auxquels j'avais facilement accès, parmi lesquels les Tintin. Des double-albums qui venaient régulièrement occuper mes étagères et que je dévorais avidement en attendant le moment où les parents m'offriraient le suivant. On peut donc dire qu'une grande partie de mon imaginaire s'est construit avec l'oeuvre fleuve d'Hergé et que pendant des années pour moi, aventure signifiait Tintin et le métier de reporter trônait parmi le top des métiers à faire quand on veut réussir sa vie. Je me rend pourtant au cinéma voir cette adaptation avec peu d'attentes, car je ne vois pas ce qu'un film sur Tintin peut me proposer de plus. Pas très convaincu non plus par le procédé choisi, à la vue des images entrevues dans les bande annonces et qui donnaient au mieux envie de rire (mais pas autant que le Tine Tine). La motion capture, jusqu'ici, ça n'est pas franchement mon truc. Non pas que j'en sois opposé, mais je n'ai rien vu de transcendant qui sorte de cette technique, à l'exception notable de cet été où j'ai été bluffé par le César de la Planète des Singes. C'était une application ingénieuse et parcimonieuse du procédé, et qui a donné une humanité au personnage. Et là on touche le coeur au sujet : une technique ne fait jamais un film, elle sert juste une histoire et des personnages. Je n'aurais pas vu d'inconvénient majeur à voir César joué par un acteur en costume, je suis plutôt bon public pour ce genre de choses. Par contre, je suis très exigeant avec les répliques en CGI, et l'absence de "crédibilité organique" d'un effet peut vite me faire sortir d'un film. Pourtant, j'ai été ému par César. Le jeu d'Andy Serkis m'a fait oublier que le personnage n'était pas totalement crédible.

Si je parle de ça, c'est que Spielberg et (surtout) Jackson ont eu autant de flair en utilisant cette technique pour le secret de la licorne. Chacune des incarnations des héros d'Hergé obtient une vie propre, qui est étrangement plus efficace que si l'adaptation avait été effectuée en live ou même l'adaptation animée que l'on connaît. Les particularités physiques et traits de caractères typés des personnages auraient demandé un travail de mise en scène/direction d'acteurs hors du commun pour qu'une adaptation live ne tombe pas dans le ridicule, et à compter que ce soit le cas, elle aurait pu difficilement retranscrire le dynamisme de la BD, la grandiloquence des voyages et certains traits d'humour qui ne fonctionnaient que dans le monde clos des Tintin et que seul un génie de la comédie aurait pu retranscrire à peu près bien en live (ce que n'est pas Spielberg). Pas dans un monde réaliste, même très bien reconstitué à cet effet. Il fallait donc recréer tout un monde fidèle aux BD, qui ne soit pas approximatif et qui permette une liberté très grande dans la mise en scène, presque celle d'un animateur. Mais l'effort aurait été inutile si la version ciné n'apportait pas quelque chose de plus à l'animé, car le but de l'adaptation live est de donner vie à des héros, quitte à broder sur le matériel, plus ou moins souligner un personnage qu'un autre. Le Secret de la Licorne de Spielberg réussit à donner vie à ces décors et à ces héros et il n'aurait pas pu le faire sans cette technique, qui est la première pierre de la réussite du film. Si l'enveloppe est assez réaliste pour supporter le monde de Tintin et y faire vivre ces personnages barrés de manière crédible, les personnages vivent encore plus de par le jeu des acteurs qui les incarnent et acquièrent un supplément d'âme par le traitement dont ils bénéficient. Malgré l'approximation des visages, ceux-ci sont écrits comme si ils étaient joués par des acteurs en chair et en os. C'est donc avec un grand plaisir qu'on peut découvrir les partis pris de Spielberg, revivre l'aventure d'Hergé et profiter en même temps d'une belle distribution.

La deuxième pierre est le choix des scénaristes, car le travail d'adaptation est quand même très présent, nottament par le refus de retranscrire telle quelle une histoire de Tintin. L'esprit typiquement européen des Tintin est là, et on peut sans se mouiller affirmer que Spielberg n'aurait pas pu à lui seul rendre cet esprit, son approche du comique de situtation et de l'humour visuel étant bien différente. Lui-même le savait et l'engagement du trio Moffat/Wright/Cornish a fait des merveilles sur cet adaptation, présentant sur un rythme effréné une histoire avec un fil clair tout en divertissant et présentant admirablement ses personnages. Le fourmillement d'idées à la minute est à mettre au crédit de Hergé et peut-être bien de Moffat, habitué qu'il est au tempo mouvementé des season finale de Doctor Who. Le fil clair de l'histoire et l'humanité des personnages aurait plus à voir avec Hergé, mais il faudrait peut-être bien chercher aussi du coté de Wright qui aurait su, avec Cornish, brider le génie créatif, parfois un peu froid, de Moffat. La team aura su également dégager avec talent le matériel nécessaire pour rendre cette introduction à Tintin très fluide pour le néophyte. Le résultat est bluffant à l'écran. Quand on ne voit pas qu'il y'a un scénario, c'est que celui-ci est très abouti.

La dernière pierre ne peut-être que Spielberg. Le réalisateur répète à qui veut l'entendre qu'il est tombé amoureux de Tintin alors qu'il faisait la promo d'Indiana Jones. Il faut dire qu'il était dans le bon état d'esprit pour ça, car les aventures du jeune reporter ont un écho assez prononcé dans les aventures de l'archéologue, tous les deux professionnels s'embarquant plus que de raison dans le métier qui est le leur, exerçant à une époque similaire sans connaître de frontières. Les sidekick comiques sont également là, prêts à être servis pour un Spielberg qui a du se délecter à revenir trente ans en arrière. La déférence envers l'oeuvre d'Hergé qui se voit énormément dans les deux premiers choix est aussi patente dans les choix de mise en scène qui soulignent l'action comme il faut, remplissant à merveille les espaces entre les cases comme peut le faire l'imagination du lecteur pour faire vivre l'esprit dans sa tête. C'est donc par ces trois éléments indisociables, un peu comme les trois parchemins de la Licorne, que Steven Spielberg a réussi à donner vie le temps d'une séance à l'imaginaire de l'auteur de ces lignes lorsqu'il lisait avec passion les Tintin. Si je ne mets pas de 6, c'est que la débauche d'action finale était un peu superflue et que ce ne sont pas mes albums préférés. Il me tarde de voir ce que Peter Jackson pourra faire du potentiel horrifique de la momie de Rascar Kapac.

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Gorgone Zola

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Message  Cradle of Suffering Lun 5 Déc - 19:44

Je n'ai pas envie de "gacher" tout ce que t'as écris, mais... Je suis passé completement à côté....

Déjà ça me disait trop rien, j'ai jamais aimé les BD, ni animés (y'a que le jeu sur Sega de Tintin qui m'emoustillait), j'étais plutôt Asterix dans le neuf trois....

C'est beau tout ça, mais je n'ai accroché en rien, et pire je me suis endormie... (ça fait cher la place pour la sieste), je ne suis pas rentrée dedans, et juste impatiente que ça se finisse, par contre pour les momes ça doit être top Laughing

Mais j'ai même pas de point de vu particulier, sur ce que j'ai aimé ou non... ça m'a juste un peu fait chier...(et en dormant en plus)
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Message  sutter cane Lun 5 Déc - 23:33


Je ne sais pas trop quoi dire sur ce film, si ce n'est que c'est une bonne adaptation de Tintin, j'y ai retrouvé l’esprit de la B.D., alors que le film s'en éloigne aussi de part son graphisme ultra détaillé (Pixar s'est enfin trouvé un concurrent très sérieux), mais aussi par sa volonté d'action continue, y'en a beaucoup à la base, mais la, c'est limite si on se demande si Spielberg n'a pas peur que les américains s'emmerdent devant le film.
Comme le disait Lord, j'ai aussi eu l'impression de retrouver le Moffat des derniers Doctors Who et sa narration très resserré qui privilégie avant tout le rythme rapide quitte à passer certaines invraisemblances ou des traits grossiers.
Le mix entre le Secret de la Licorne et le Crabe aux pinces d'Or est réussi, par contre, j'ai été déçu par la pub mensongère, il n'y a pas de Rackham le Rouge dans ce film, Sad. (espérons voir le requin sous marin en intro du prochain).
Spielberg s'amuse comme un gamin avec sa technologie, peut être trop, lors de ma 1ere vision, la caméra qui bouge sans cesse, même quand il n'y a rien à montrer m'a fatigué, alors que c'est passé tout seul à la seconde vision, peut être parce que la 2d est plus reposante ou que j'étais mal luné, mais ça ne m’enlèvera pas de la tête que certains mouvements sont inutiles et d'autres bluffants, particulièrement le plan-séquence du souk.
La performance Capture, fonctionne bien pour traduire les émotions des acteurs, il faut ensuite se faire au rendu étrange résultant du mélange bande dessiné/réalisme, mais par contre il y a des mouvements de corps qui parfois ne paraissent pas naturel, particulièrement lors de chutes, comme si ceux ci avaient étés faits en animation, c'est bizarre à voir quand le reste à l'air si bien fait.
J'ai aussi bien aimé les différents hommage de Spielberg à la B.D., le très chouette générique, les coupures de presse qui donnent un passé à Tintin, les trophées a la fin, etc...
Spielberg a un grand amour pour le personnage, parfois trop et en dehors de 2-3 gags foireux, son pari un peu fou est réussi, il ne reste plus à espérer que Jackson retienne les leçons et améliore encore le second volet.
4/6.
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Message  Prytwen Ven 6 Juil - 21:23

The Adventures Of Tintin - The Secret Of The Unicorn aka Les Aventures De Tintin - Le Secret De La Licorne de Steven Spielberg [2011]
Réalisée en Performance Capture, une aventure de Tintin revisitée, notamment avec des éléments de l’album Le Crabe Aux Pinces D’or et sans le professeur Tournesol, très virevoltante voire frénétique. Sans doute une surenchère pour mettre le jeune journaliste au goût du jour mais qui, à la longue, distille stress et fatigue. Techniquement intéressante, cette réalisation maitrisée laisse le sentiment d’avoir profané l’univers d’Hergé.
3,5/6

Prytwen
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Tintin et le secret de la Licorne Empty Re: Tintin et le secret de la Licorne

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