ROBIN DES BOIS de Ridley Scott
3 participants
ROBIN DES BOIS de Ridley Scott
Robin Longstride est archer pour Richard Coeur de Lion. Après sa mort et l'attaque du groupe qui rapportait la couronne, il rentre au pays sous l'identité d'un chevalier mort devant lui. Il se rend bientôt compte de la corruption de Nottingham, encore aggravée par l'accession au trône de Jean Sans Terre.
Ridley Scott a de beaux restes au niveau de la mise en image et de l'esthétique. On s'en était rendu compte avec Kingdom of Heaven, son dernier essai historique. Visuellement, ce Robin des Bois n'est pas mauvais, même si il manque quelque chose pour qu'il ait une vraie patte. Le problème se situe plutôt aux autres niveaux. Le postulat de Ridley Scott est de conter la vie de Robin avant qu'il ne devienne Robin des Bois, et d'accentuer la (pseudo) véracité historique de son propos, soit deux courants très à la mode dans le ciné des années 2000. On ne s'étonne pas de cette volonté de coller au Moyen-Age de la part de Ridley Scott car il a montré plus d'une fois qu'il pouvait mettre en scène des faits historiques (les duellistes, Gladiator, Kingdom of Heaven). Le résultat est mitigé, clairement aseptisé et vu cent fois. Pour cause, on ne va guère plus loin que ce que Ridley Scott nous a déjà montré. Il fait du futur Robin Des Bois l'héritier de l'homme qui aurait initié la Magna Carta, et il lui fait reprendre le flambeau du père. Idée scénaristique séduisante mais à la fois fausse et au résultat bancal. Alors qu'on avait un Robin des Bois, on se retrouve ici avec un couteau suisse qui est un grand archer, un leader politique, un leader guerrier et celui qui va séduire Marianne. Russell Crowe a beau dire en interview que Robin des Bois, prince des voleurs ressemble à un clip de Bon Jovi, il sait au moins de quoi il parle et propose des acteurs crédibles dans leur rôle respectif (qui ne va pas loin, mais c'est suffisant pour un bon spectacle). Le temps des bonnes performances de Russell Crowe est lointain (LA Confidential, Révélations, Gladiator et Un homme d'Exception). Maintenant qu'il est au minimum syndical, il paraît bien difficile d'imaginer en leader politique un bourrin qui ne peut prononcer une phrase en mode non saccadé et qui se repose uniquement sur sa présence physique. De plus, le registre de Cate Blanchett résolument différent donne un décalage plutôt désagréable dans leurs scènes communes. Le Roi Arthur, avec ses acteurs qui apportaient un vent nouveau (à l'époque) et sa relative absence de prétention fonctionnait bien mieux dans un registre similaire.
Le coté Robin Hood Begins n'est pas plus réussi, la faute à un scénario digne d'un cinquième qui doit finir sa rédac à la va-vite afin de ne pas louper la récré. Difficile d'admettre que Brian Helgeland qui a fait d'excellentes choses soit l'auteur de ce fouillis bancal plus ou moins inspiré. Il n'y a aucune unité et si quelques scènes surnagent, elles tombent à plat puisqu'entrecoupés de passages chiants et parfois inutiles qui font pâles resucées d'un épisode des Tudors. L'idée de montrer comment Jean Sans Terre et Robin ont dû être compagnons d'armes face aux français avant que tout arrive est bonne, mais en faire le climax d'un film qui s'appelle Robin des Bois est clairement non-sensique. Cette idée devient débile lorsqu'on voit les deux dernières scènes torchées à la va-vite qui posent en dix minutes l'installation de Robin et ses compagnons dans les Bois et qui auraient dû contenir la moitié du film dans le cadre d'un Begins (avec au moins le premier affrontement du hors la loi avec le shériff et JST). Ici, on a à faire à un film historique sur un personnage peu intéressant et pas très crédible et qui s'arrête au moment où les choses deviennent intéressantes. Le tout avec cinq fois moins d'émotions et d'implication qu'a su en apporter Gladiator. En somme, c'est à nous de combler les trous avec ce qu'on sait et à nous contenter encore une fois d'un film qui ramène une légende à l'échelle humaine. On vit vraiment une époque excitante.
5/10
Ridley Scott a de beaux restes au niveau de la mise en image et de l'esthétique. On s'en était rendu compte avec Kingdom of Heaven, son dernier essai historique. Visuellement, ce Robin des Bois n'est pas mauvais, même si il manque quelque chose pour qu'il ait une vraie patte. Le problème se situe plutôt aux autres niveaux. Le postulat de Ridley Scott est de conter la vie de Robin avant qu'il ne devienne Robin des Bois, et d'accentuer la (pseudo) véracité historique de son propos, soit deux courants très à la mode dans le ciné des années 2000. On ne s'étonne pas de cette volonté de coller au Moyen-Age de la part de Ridley Scott car il a montré plus d'une fois qu'il pouvait mettre en scène des faits historiques (les duellistes, Gladiator, Kingdom of Heaven). Le résultat est mitigé, clairement aseptisé et vu cent fois. Pour cause, on ne va guère plus loin que ce que Ridley Scott nous a déjà montré. Il fait du futur Robin Des Bois l'héritier de l'homme qui aurait initié la Magna Carta, et il lui fait reprendre le flambeau du père. Idée scénaristique séduisante mais à la fois fausse et au résultat bancal. Alors qu'on avait un Robin des Bois, on se retrouve ici avec un couteau suisse qui est un grand archer, un leader politique, un leader guerrier et celui qui va séduire Marianne. Russell Crowe a beau dire en interview que Robin des Bois, prince des voleurs ressemble à un clip de Bon Jovi, il sait au moins de quoi il parle et propose des acteurs crédibles dans leur rôle respectif (qui ne va pas loin, mais c'est suffisant pour un bon spectacle). Le temps des bonnes performances de Russell Crowe est lointain (LA Confidential, Révélations, Gladiator et Un homme d'Exception). Maintenant qu'il est au minimum syndical, il paraît bien difficile d'imaginer en leader politique un bourrin qui ne peut prononcer une phrase en mode non saccadé et qui se repose uniquement sur sa présence physique. De plus, le registre de Cate Blanchett résolument différent donne un décalage plutôt désagréable dans leurs scènes communes. Le Roi Arthur, avec ses acteurs qui apportaient un vent nouveau (à l'époque) et sa relative absence de prétention fonctionnait bien mieux dans un registre similaire.
Le coté Robin Hood Begins n'est pas plus réussi, la faute à un scénario digne d'un cinquième qui doit finir sa rédac à la va-vite afin de ne pas louper la récré. Difficile d'admettre que Brian Helgeland qui a fait d'excellentes choses soit l'auteur de ce fouillis bancal plus ou moins inspiré. Il n'y a aucune unité et si quelques scènes surnagent, elles tombent à plat puisqu'entrecoupés de passages chiants et parfois inutiles qui font pâles resucées d'un épisode des Tudors. L'idée de montrer comment Jean Sans Terre et Robin ont dû être compagnons d'armes face aux français avant que tout arrive est bonne, mais en faire le climax d'un film qui s'appelle Robin des Bois est clairement non-sensique. Cette idée devient débile lorsqu'on voit les deux dernières scènes torchées à la va-vite qui posent en dix minutes l'installation de Robin et ses compagnons dans les Bois et qui auraient dû contenir la moitié du film dans le cadre d'un Begins (avec au moins le premier affrontement du hors la loi avec le shériff et JST). Ici, on a à faire à un film historique sur un personnage peu intéressant et pas très crédible et qui s'arrête au moment où les choses deviennent intéressantes. Le tout avec cinq fois moins d'émotions et d'implication qu'a su en apporter Gladiator. En somme, c'est à nous de combler les trous avec ce qu'on sait et à nous contenter encore une fois d'un film qui ramène une légende à l'échelle humaine. On vit vraiment une époque excitante.
5/10
Le Docteur- Gorgone Zola
- Messages : 939
Date d'inscription : 30/03/2010
Age : 42
Localisation : L'université de l'Invisible
Re: ROBIN DES BOIS de Ridley Scott
Je vais être plus virulent, et plus concis.
Je hais les producteurs hollywwodiens (et accessoirement Ridley Scott et Russell Crowe d'avoir été leurs complices) qui nous ont concocté l'arnaque du siècle avec 'Robin des Bois' : non seulement, le film est nul, chiant comme pas permis, mais en plus il ne raconte rien. 'Vous voulez voir Robin des Bois ? - Attendez le prochain film !'.
Je suis pas hostile au côté 'origines du héros', mais là c'est clairement du foutage de gueule. Non mais, qu'est-ce qu'on en a à foutre de savoir que le papa de Robin est le créateur d'un Habeas Corpus-like ?
Côté filmage, ça pompe à tout va (les fans me diront que c'est un hommage - mon cul aussi, c'est un hommage ?), le débarquement des Français est ridicule (Spielberg va faire une attaque), les plans en hélico ne servent à rien, et le filmage 'Gladiatoresque' des batailles fait qu'on y comprend rien.
Par contre, la photo est sublime, j'ai cru au début que c'était diffusé en numérique.
2/6
ps : J'ai failli oublier - Brian Helgeland, si ton scénar n'a pas été réécrit en long en large et en travers, va brûler en enfer et si tu vas au paradis, que Heath Ledger vienne te péter la gueule.
Je hais les producteurs hollywwodiens (et accessoirement Ridley Scott et Russell Crowe d'avoir été leurs complices) qui nous ont concocté l'arnaque du siècle avec 'Robin des Bois' : non seulement, le film est nul, chiant comme pas permis, mais en plus il ne raconte rien. 'Vous voulez voir Robin des Bois ? - Attendez le prochain film !'.
Je suis pas hostile au côté 'origines du héros', mais là c'est clairement du foutage de gueule. Non mais, qu'est-ce qu'on en a à foutre de savoir que le papa de Robin est le créateur d'un Habeas Corpus-like ?
Côté filmage, ça pompe à tout va (les fans me diront que c'est un hommage - mon cul aussi, c'est un hommage ?), le débarquement des Français est ridicule (Spielberg va faire une attaque), les plans en hélico ne servent à rien, et le filmage 'Gladiatoresque' des batailles fait qu'on y comprend rien.
Par contre, la photo est sublime, j'ai cru au début que c'était diffusé en numérique.
2/6
ps : J'ai failli oublier - Brian Helgeland, si ton scénar n'a pas été réécrit en long en large et en travers, va brûler en enfer et si tu vas au paradis, que Heath Ledger vienne te péter la gueule.
Arnofix- Dédale dans la semoule
- Messages : 176
Date d'inscription : 30/03/2010
Age : 47
Re: ROBIN DES BOIS de Ridley Scott
A la virulence d'Arno, je préfère le ton du Doc (no offense, Arno)
Je n'ai que deux choses à reprocher à ce film (et ils l'ont déjà dit tous les 2 : 1- 'Pépère" Crowe "Multi-tâches", 2- Le Débarquement ridicule avec des alligators et face à une énorme falaise (décidément, les rois passent pour des cons dans ce film !)
Sinon, le reste me suffit amplement quand même. Je n'ai pas vu les 2h30 passer et j'ai trouvé le scénario bien, très bien même parce qu'il réussi à faire autre chose qu'un nième Robin des Bois, si on est pas offusqué par les libertés de narration. L'histoire se tient (à part que Russell est Général d'armée-tacticien-maître d'armes etc ...) et la re-distributions des rôles et des circonstances, tout en conservant les personnages est réussi. C'était vraiment très casse-gueule : pensez-donc, vous deux, à ce que çà aurait pû donner si çà n'avait pas été bien pensé !
Pour ce qui est de dire que c'est une préquelle, je suis un peu dubitative et çà ne m'est apparue qu'à la fin. Sans cette fin, çà aurait très bien pû être une re-lecture de l'histoire sans être positionné avant l'histoire des autres films mais bon, çà se tient et c'est, en cela, aussi, une réussite.
Bref, j'ai été agréablement surprise puisque ce que j'avais entendu (et lu ici) m'avait bien découragé.
J'ai aimé et passer un très bon moment de spectacle, sous le signe de l'esthétisme et divertissement très bien tenu.
4,5/6
Je n'ai que deux choses à reprocher à ce film (et ils l'ont déjà dit tous les 2 : 1- 'Pépère" Crowe "Multi-tâches", 2- Le Débarquement ridicule avec des alligators et face à une énorme falaise (décidément, les rois passent pour des cons dans ce film !)
Sinon, le reste me suffit amplement quand même. Je n'ai pas vu les 2h30 passer et j'ai trouvé le scénario bien, très bien même parce qu'il réussi à faire autre chose qu'un nième Robin des Bois, si on est pas offusqué par les libertés de narration. L'histoire se tient (à part que Russell est Général d'armée-tacticien-maître d'armes etc ...) et la re-distributions des rôles et des circonstances, tout en conservant les personnages est réussi. C'était vraiment très casse-gueule : pensez-donc, vous deux, à ce que çà aurait pû donner si çà n'avait pas été bien pensé !
Pour ce qui est de dire que c'est une préquelle, je suis un peu dubitative et çà ne m'est apparue qu'à la fin. Sans cette fin, çà aurait très bien pû être une re-lecture de l'histoire sans être positionné avant l'histoire des autres films mais bon, çà se tient et c'est, en cela, aussi, une réussite.
Bref, j'ai été agréablement surprise puisque ce que j'avais entendu (et lu ici) m'avait bien découragé.
J'ai aimé et passer un très bon moment de spectacle, sous le signe de l'esthétisme et divertissement très bien tenu.
4,5/6
Callahan- Adminotaure
- Messages : 580
Date d'inscription : 30/03/2010
Localisation : Dans ses chaussons
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
|
|
Ven 5 Avr - 2:46 par Han Solo
» quelques jolies filles
Dim 4 Mar - 5:33 par Han Solo
» TOP 100 des films
Mar 9 Aoû - 21:49 par Han Solo
» Illusionnisme et magie blanche, au cinéma et à la télévision
Lun 27 Juin - 9:24 par Han Solo
» CSI : Les Experts
Mer 3 Fév - 9:31 par Han Solo
» des livres sur les films de James Bond
Mer 13 Jan - 0:34 par Han Solo
» quelques VHS / DVD liés à James Bond ou aux James Bond Girls
Mar 12 Jan - 23:36 par Han Solo
» Les aventures inédites de James Bond (analyse de l'évolution bondienne)
Ven 10 Juil - 7:55 par Han Solo
» Jupiter: le destin de l'Univers - Andy et Lana Wachowski (2015)
Dim 15 Fév - 9:33 par Han Solo